Voyage Responsable à Madagascar

L'Extrême Sud

CAP SAINTE MARIE

La réserve spéciale du Cap Sainte Marie est la pointe la plus méridionale de Madagascar et abrite des milliers de tortues radiées. Le bureau du parc est à 4,5 km au nord de la limite de la réserve, d’où il y a encore 9 km de route jusqu’au phare.

Ce promontoire exposé est recouvert d’une végétation naine extraordinaire, résultat du vent constant qui souffle dessus.

Alors que vous vous tenez debout et que vous regardez la mer, avec seulement 4 600 km d’océan qui vous séparent de l’Antarctique. 

La promenade au cap, fascinante sur le plan botanique, permet d’observer une formation rocheuse « fenêtre », des grottes en bord de mer et des fragments de coquilles d’œufs d’oiseaux éléphants. Il y a 5 km de route entre les deux circuits et il faut environ 3 heures pour les parcourir tous les deux. 

Vous pouvez y accéder par des routes sablonneuses depuis Tsiombe (49km/1½hrs) ou Faux Cap (50km/1½hrs), mais ce dernier itinéraire est un labyrinthe de pistes et vous devrez demander votre chemin à des locaux à intervalles réguliers pour éviter de vous perdre. Vous pouvez également venir directement de Lavanono sans revenir sur vos pas jusqu’à la RN10 : après avoir grimpé la route de la falaise derrière Lavanono, prenez le virage à droite après 200m (panneau ‘Fort Dauphin’) puis après 8km, il y a une fourche à droite avec un panneau indiquant 9km jusqu’à Cap Sainte Marie. 

LAVANONO

Située sur une plage en contrebas des falaises de Karimbola, hautes de 150 m, Lavanono est un paradis pour les surfeurs et un endroit idéal pour une retraite tranquille sur la plage.

On y accède par une route rocailleuse et parsemée de tortues depuis Beloha (39 km/1½ h). Sur le chemin, ouvrez l’œil pour apercevoir au moins deux tombes surmontées de grandes maquettes d’avion ! 

FAUX CAP

Le village s’appelle Betanty, un village côtier typique de l’Antandroy. Cet endroit dramatique et solitaire est isolé du monde extérieur non seulement par des routes en mauvais état, mais aussi par des mers sauvages et un récif corallien dangereux. Les immenses dunes de sable mouvantes sont jonchées de fragments de coquillages Aepyornis et, malheureusement, de nombreux déchets. C’est un endroit extraordinaire qui vaut la peine d’être visité et il y a un lagon où l’on peut se baigner en toute sécurité.

Le jour du marché est le lundi et c’est le seul jour de la semaine où Betanty est desservi par les transports publics : le taxi-brousse part de Tsiombe vers 04h00 et met 3½ heures pour faire les 30 km. 

VALLÉE DE LA MANDRARE  

Sur les 50 derniers kilomètres de son parcours vers la côte, la rive occidentale de la rivière Mandrare est dominée par de vastes plantations de sisal parsemées de baobabs occasionnels.

La région marque une zone de transition entre les forêts tropicales à l’est des monts Anosyenne et la forêt épineuse à l’ouest, et les forêts restantes présentent un taux d’endémisme exceptionnellement élevé. La vallée abrite également l’une des destinations écotouristiques les plus anciennes de Madagascar et quelques forêts protégées spectaculaires offrant des possibilités d’observation de la faune et de la flore inégalées. 

LE SISAL

Cette culture a été introduite à Madagascar dans l’entre-deux-guerres. Les premières exportations ont eu lieu en 1922, avec 42 tonnes envoyées en France. En 1938, la production a été multipliée par 60 et les plantations de sisal dans les régions de Toliara et de Taolagnaro se sont étendues sur 3 500 hectares. Le produit est utilisé pour la fabrication de cordes, de ficelles, de tapis et de planches à fléchettes. Le marché a continué à croître jusqu’à ce que, en 1952, un substitut synthétique soit mis au point aux États-Unis et que la demande chute. Le gouvernement français intervient avec des subventions et achète 10 000 tonnes. 

Les plantations de Toliara ont été fermées en 1958, ne laissant que celles de la vallée du Mandrare. Dans les années 1990, 30 000 hectares de forêt épineuse endémique (plus de 100 miles carrés !) avaient été défrichés pour faire place à la culture.

Les plantes de sisal se reproduisent en créant des plantules entièrement formées sur une haute hampe florale. Celles-ci sont récoltées et plantées lorsqu’elles atteignent environ 20 cm de haut. Au bout de quatre ans, on peut commencer à les récolter. Il faut alors couper les 10 à 12 feuilles inférieures chaque année pendant les trois ou quatre années suivantes, après quoi les plantes ont atteint la fin de leur vie utile ; le champ est alors brûlé et laissé en jachère pendant un an avant de recommencer le processus. Le cycle dure donc environ huit ans et, le long de la ceinture de sisal, on peut voir des champs à tous les stades du processus. 

Les feuilles récoltées sont broyées sur une machine, puis suspendues à des fils pour sécher au soleil pendant deux jours avant d’être conditionnées en balles de 150 kg pour l’exportation. La vallée du Mandrare assure 7 % de la production mondiale de sisal